elle me suit pas à pas
m’envahissant de peur
elle me berce dans la noirceur
me laissant croire que mon monde s’éteindra
solitaire, j’ai toujours été
préféré être dans mon univers
sans que personne n’y pose son nez
sans que personne ne me fasse misère
mais elle a percé mon cocon
m’aspirant dans un tourbillon
cette impression mal sale
la solitude, celle qui me rend malade
elle envahit mes poumons
posant autour de mon cou ses doigts venimeux
elle m’étouffe avec son sourire malicieux
sur mes joues coule (la peur de) l’abandon
solitaire, j’ai toujours été
préféré être dans mon univers
sans que personne n’y pose son nez
sans que personne ne me fasse misère
mais rien n’est plus
je crains de les voir s’éloigner
j’ai la crainte qu’on ne m’aime plus
et que de moi personne ne voudra s’attacher
tu es celle qui me donne misère
celle qui embrouille mes repères
ce sentiment de vide constant
qui me serre la gorge comme un nœud coulant
s’il te plaît fais-moi plaisir
fais tes valises pour l’enfer
je ne veux pas mourir
je veux seulement te voir partir
(solitude)